INDICATEUR MARCHE DES FORETS EN FRANCE 2020
INDICATEUR MARCHE DES FORETS EN FRANCE 2020
MARCHÉ DES FORÊTS EN 2019 :
des échanges toujours à la hausse mais un prix en léger repli
Communiqué de presse
Paris, le 4 juin 2020 – Messieurs Gilles Seigle, président-directeur général de la Société Forestière de la Caisse des Dépôts, et Emmanuel Hyest, président de la Fédération Nationale des Safer, ont présenté aujourd’hui l’Indicateur 2020 du marché des forêts en France.
Le prix moyen des forêts non bâties baisse légèrement en 2019. Toutefois le marché des forêts reste dynamique : le nombre de transactions, les surfaces échangées et la valeur globale progressent pour atteindre de nouveaux records.
Les personnes morales privées consolident un peu plus leur première place d’acquéreurs de forêts.
Le prix moyen des forêts non bâties baisse de 1,1 % en 2019
Les forêts non bâties se sont échangées au prix moyen de 4 190 euros par hectare (- 1,1 %). Les évolutions sont variées selon les régions. Dans l’Est, sécheresses et attaques de scolytes sur les épicéas accentuent la baisse initiée en 2018. Au contraire, dans le Sud-Ouest, le prix s’apprécie avec la forte progression du cours des pins maritimes. Au-delà du prix moyen, nous constatons que 90 % des transactions sont conclues à des prix compris entre 620 et 12 470 euros/ha, reflétant la qualité des biens mis en vente, leur localisation géographique et le degré de concurrence entre candidats à l’acquisition.
Des niveaux de transactions toujours plus élevés
Le nombre de transactions augmente encore en 2019 (+ 6,3 %, 20 280 biens vendus), toujours porté par le dynamisme du marché des petites forêts (1 à 10 ha). La surface totale vendue atteint 139 400 ha, en progression de 7,1 % (9 300 ha supplémentaires). La valeur du marché atteint un record à 1,68 milliard d’euros (+ 4,9 %) ; les forêts non bâties représentent un tiers du total du marché (553 millions d’euros).
Les personnes morales privées, premiers acquéreurs du marché des forêts
Avec 54 000 ha en 2019, les personnes morales privées (agricoles, forestières ou institutionnelles) augmentent leurs acquisitions de 16 % et consolident leur première place d’acquéreurs, avec 39 % du total de la surface du marché des forêts. De plus en plus de personnes physiques constituent des groupements forestiers d’investisseurs (GFI) dans le but de constituer un patrimoine forestier diversifié tant au plan géographique que des essences. De même, les institutionnels, pour qui la forêt permet de longue date une diversification des placements, renforcent leur présence face à la faiblesse conjoncturelle des taux financiers.
Accélération des ventes de parcelles de 1 à 10 ha
Le nombre de transactions de forêts de 1 à 10 ha gagne encore 6,2 % et s’inscrit dans une dynamique haussière entamée en 2010. Reflet du morcellement de la forêt privée française, ce segment représente 88 % des transactions pour 36 % des surfaces du marché des forêts. L’accélération observée sur les quatre dernières années pourrait refléter en partie la mise en place en 2016 du plafonnement des émoluments des notaires, destiné à favoriser la restructuration du parcellaire forestier.
Légère hausse du nombre de ventes de forêts non bâties de plus de 100 ha
Les ventes de forêts de plus de 100 ha non bâties repartent à la hausse en 2019, avec 80 transactions pour 17 100 ha. Sur ce marché structurellement très étroit, les personnes morales privées concluent près des trois quarts des acquisitions. Les mises en vente de forêts de 50 à 100 ha, stables depuis 2014, offrent peu d’opportunités supplémentaires d’achat.